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La taxation du tabac en Afrique de l’Ouest

Le tabac tue plus de 8 millions de personnes chaque année, et plus de 80 % des fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. L'augmentation des taxes sur le tabac est le moyen le plus efficace de réduire le tabagisme et son coût élevé pour la société, tout en augmentant les recettes publiques. Cependant, les taxes sur le tabac sont largement sous-utilisées, notamment à travers l'Afrique, où les cigarettes sont en fait devenues plus abordables au cours des quatre dernières années.

En 2017, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a adopté une directive sur la taxation du tabac qui fixe des minima pour les taxes ad valorem et spécifiques sur les produits du tabac, mais jusqu'à présent, aucun pays ne l'a pleinement mise en œuvre. Les dommages causés par le tabac à la santé publique et à l'économie ne feront que s'aggraver si les gouvernements ne prennent pas des mesures décisives. Cela devrait commencer par la mise en œuvre de la directive de la CEDEAO.

Recommendations

Les pays les de l’Afrique de l'Ouest devraient :

Introduire une taxe spécifique d’au moins 0,02 $ US par cigarette et 20,00 $ US par kilogramme d’autres produits dérivés du tabac, conformément aux directives de la CEDEAO.

Augmenter le taux d’imposition spécifique au moins une fois par an, pour suivre la hausse de l’inflation et des revenus.

Prélever la taxe ad valorem sur le prix de vente au détail des produits du tabac, plutôt que sur la valeur d’importation/prix en sortie d’usine.

Envisager un investissement des recettes fiscales supplémentaires générées dans la lutte contre le tabagisme ainsi que dans d’autres initiatives de santé publique.